Pierre et Marie Curie à Cuvier - Concours d'architecte - Le projet Lion - La genèse du projet - Le chantier

La genèse du projet

À l’issue du concours, quelques semaines sont nécessaires pour finaliser le marché du maître d’ouvrage. Dès septembre 2003, autour de Sojin Lee, architecte des Ateliers Lion, Romain Chalier pour l’EPCJ et Xavier Lalanne pour l’IPGP, une équipe projet se structure pour aboutir à un document appelé APS pour Avant Projet Sommaire. L’adjectif « sommaire » est en fait très réducteur car il s’agit d’un travail de conception considérable ou tous les points du programme sont examinés et pendant lequel on vérifie qu’ils sont bien tous intégrés dans le projet. Après l’APS, et sa validation formelle par la direction de l’IPGP et les tutelles, vient la préparation de l’APD pour avant projet définitif.

Yves Lion et Sojin Lee (Architectes, Ateliers Lion)

Il s’agit d’un travail de détail très interactif avec les utilisateurs afin de s’assurer que les locaux qui vont être construits correspondent bien à leur besoin. Ce travail est l’objet de mises au point et d’arbitrages incessants car la superposition d’activités et de contraintes conduit parfois à des situations inextricables. Mais une très grande écoute des équipes d’Atelier Lion et du bureau d’étude GEC Ingénierie alliée au pragmatisme des futurs utilisateurs font que tous les problèmes trouveront une solution.

Malheureusement la libération de l’îlot Cuvier ne se présente pas aussi bien. Si l’Université Pierre et Marie Curie et son président Béréziat nous apportent un soutien sans faille et n’attendent que la livraison du bâtiment Atrium pour quitter l’îlot, d’autres composantes de Paris 7, par imprévoyance ou par calcul délibéré afin d’obtenir plus de surface à Paris-Rive-Gauche, ne cesseront d’entraver la libération de l’îlot. La tutelle devra intervenir à son plus haut niveau pour que la date de juin 2007 soit enfin arrêtée. Cette attitude aura des effets très négatifs : outre la démobilisation qu’elle a induit chez tous les acteurs du projet, plus habitués à conduire des projets sur 4 plutôt que sur 10 ans, elle est très néfaste pour les finances publiques. Entre l’année 2000, où le budget de l’opération est alloué dans le cadre du programme U3M et la fin de l’année 2007 qui verra le début des travaux, le coût de la construction aura augmenté de plus de 30%. Les directions de l’IPGP et de l’EPCJ devront déployer beaucoup d’énergie pour trouver auprès de l’État et de la Région Ile-de-France les moyens de ne pas amputer de plus du tiers le programme initial malgré la mise en œuvre d’un programme drastique de recherche d’économies, comme l’abandon d’un niveau de parking.

La date de septembre 2007 pour le début des travaux étant enfin fixée les équipes de maîtrise d’œuvre élaborent un dossier, toujours plus volumineux, appelé DCE pour Dossier de Consultation des Entreprises et un appel d’offre est lancé à l’automne 2006.

Plus la date de remise des offres approche et plus l’inquiétude s’installe dans l’équipe projet. Trop peu d’entreprises se manifestent pour demander des précisions. À la date fatidique aucune entreprise ne fera de proposition et l’appel d’offre se révélera infructueux. Il s’agit d’un fait assez unique dans les annales et qui se déroule sur un fond de sévères turbulences à l’EPCJ qui connaît une crise de direction sans précédent provoquant une hémorragie de collaborateurs.

La paix revenue à l’EPCJ après que les utilisateurs du campus ont demandé l’intervention de la Ministre de l’Éducation Nationale, le processus de construction de l’IPGP est relancé sous la forme de trois marchés distincts : un marché de démolition, un marché de traitement des carrières et un marché de construction.

Le marché de démolition est attribué à l’entreprise Bouvelot au cours de l’été 2007, mais il faudra attendre le départ des derniers occupants de l’îlot pour débuter le chantier le 4 octobre.
Le marché de traitement des carrières est attribué au cours de l’automne 2007 à l’entreprise Soletanche-Bachy qui opérera de janvier à mars 2008.
Enfin les entreprises Campenon Bernard Constructions, Léon Grosse et Rabot Dutilleul Construction ont répondu à l’appel d’offre du lot construction. Ces offres sont en cours d’analyse et l’entreprise lauréate devrait être choisie dans les tous derniers jours de l’année.

EPCJ - Photo du jour