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VANUATU


Responsable :

W. Crawford


Participants :


Figure 1 : Carte de l'archipel du Vanuatu (de Pelletier et al., 1998; Calmant et al., 2003).  La section centrale est indiquée par le rectangle en pointillé.
Figure 1 : Carte de l'archipel du Vanuatu (de Pelletier et al., 1998; Calmant et al., 2003). La section centrale est indiquée par le rectangle en pointillé.

Les zones de subduction sont les régions de la Terre présentant le plus grand risque de catastrophes naturelles, que ce soit des éruptions cataclysmiques, des grands séismes ou des tsunamis générés par ces séismes. Nous participons à un grand programme de recherche multidisciplinaire et multi-institutionnel (ANR CATTEL 2006) afin de mieux comprendre et prévoir ces catastrophes naturelles à travers une étude approfondie de la marge convergente du Vanuatu (figure 1). Cette marge est un endroit privilégié pour étudier les mécanismes à l’origine des catastrophes grâce à ses fortes vitesses de convergence (10-17 cm/an) , ses déformations importantes (mouvements verticaux jusqu'à 1 cm/an) et son grand nombre de séismes peu profonds (à peu près un séisme de magnitude >=7 par an). Nous allons nous concentrer sur la section centrale de cette marge, qui a le taux de récurrence sismique le plus élevé et qui est caractérisée par un fort couplage interplaque, des raccourcissements arrière arc et intra-arc, de forts soulèvements et d'énormes appareils explosifs. La section est divisée en plusieurs blocs sismo-tectoniques dont la sismicité semble isolée l'un de l'autre (lignes en pointillé, figure 2).


Figure 2 : Distribution prévue des sismomètres terrestres (cercles) et des sismomètres fond de mer (carrés).  Les lignes en pointillé indiquent la frontière entre les blocs sismo-tectoniques.
Figure 2 : Distribution prévue des sismomètres terrestres (cercles) et des sismomètres fond de mer (carrés). Les lignes en pointillé indiquent la frontière entre les blocs sismo-tectoniques.

Nous allons déployer 30 sismomètres pendant 6 mois (20 sismomètres à terre et 10 en mer), sur les deux blocs sismo-tectoniques présentant le plus haut taux de déformation verticale et aucune rupture majeur depuis 1965. Dans un même temps et dans la même zone, nos partenaires à l'IPGP et l'IRD vont faire des mesures géodésiques de haute résolution. Cette expérience sera suivie par une écoute sismologique large bande et des mesures géodésiques continues à long terme. L'expérience haute résolution nous permettra d'imager la distribution de contraintes dans la section de blocs, dans le but de comprendre les paramètres qui contrôlent le cycle sismo-volcanique et le déclenchement des grands séismes et des éruptions cataclysmiques dans cette zone, avec l'espoir d'en extraire des informations plus générales sur les catastrophes naturelles en contexte de subduction.


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